On ne pouvait pas dire que je sortais hyper souvent de chez moi… Enfin, si on excluait les soirées, où là, je n’étais jamais chez moi. En soit, chez moi était synonyme de mère et beau-père avec moi une fois la nuit tombée. Et bon, fumer en leur présence n’était pas une des choses que je cautionnais le plus… Et ouais, en plus de six ans, ma mère n’avait jamais remarqué que je me droguais. Oh, je ne m’en plaignais pas, disons qu’elle n’était pas très allumée. Plutôt naïve même. Et parfois vous aviez juste envie de lui balancer une tarte à la framboise. Ouais, comme dans les dessins animés.

Aujourd’hui, elle avait décidé de faire un nettoyage de printemps. Et depuis plus de trois heures, elle récurait la maison de fond en comble. Elle était donc encore occupée pour jusqu’au début de la soirée. Et comme je n’avais aucune envie d’être dans ses pieds, je pris mon sac de sport, mon sac normal, et je sortis de la maison. Il faisait aussi chaud que dans un four de boulanger. Bien, on pouvait donc prévoir un orage pour ce soir, ainsi que pas de sortie sur la plage. Ni de petite fumette. Je poussais un soupire avant de me diriger vers le centre de Miami. Pour cela, je me devais de prendre d’abord en bus. Et puis je n’avais pas spécialement envie de marcher pendant plus d’une demi-heure. Très peu pour moi.

Quelques instants plus tard, j’arrivais devant l’imposant bâtiment, qui faisait aussi office de centre commercial. Ouais, Miami n’était plus aussi prospère qu’autre moi comme on me l’a apprit à l’école. Ah, école, que je suis bien contente de ne plus faire partie de tes prisonniers ! Je souris pour moi-même tout en tendant ma carte de membre à la réceptionniste. Ouais, ma chère petite maman m’avait obligé d’en prendre une. Afin de faire du sport, enfin Maddy, il faut bouger quand on est jeune ! Courir, nager, et tout et tout ! Tu ne veux pas vieillir grosse et fat quand même ?! Discours préféré de ma tendre mère. Et le sport de chambre, ça compte ? Ben oui.

Les écouteurs sur les oreilles, et je montais sur une machine pour courir. A croire que ça nous apprenait à courir. Faites moi rire. De temps en temps, j’apercevais le regard d’un des hommes présents sur mon corps. En même, mon short était à peine assez long pour couvrir le bas de mes fesses. Et mon top, tout aussi long, permettait de recouvrir ma poitrine. Stop. Si je devais me crever à courir, autant le faire en suscitant milles pensées. Comme au strip, j’aimais sentir le regard empli de désir des autres sur mon corps. Je me sentais vivre. Etrange, mais vrai.

Perdue dans mes pensées, je remarquais enfin que quelqu’un me regardait depuis plusieurs minutes. Keira. Futur objet de mes convoitises. « Tu ne peux pas détacher tes yeux de mon corps si parfait darling ? », je lui souris néanmoins, je l’aimais bien cette fille. Et puis, son corps aussi je l’aimais bien. Je descendis du tapis roulant, buvant un coup à la bouteille. « Je pête la forme. Et toi ? »

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